Monjangaia

Lorsque la folie humaine atteint son paroxysme à travers laquelle les vies humaines ne représentent plus aucune valeur, on ne peut qu'exprimer dégoût et mépris pour ces barbares qui tuent, sans vergogne ni remords, des innocents au nom d'une idéologie ou d'une religion. Ces hommes, ces terroristes pensent qu'en répandant leur haine ils vont pouvoir faire plier les valeurs de liberté, de fraternité, d'amour et de paix que le monde libre est censé défendre. L'unité nationale réclamée par le Président de la République François Hollande et l'ensemble de la classe politique française doit renforcer la détermination de la nation française à se dresser contre l'horreur, la barbarie et la terreur. L'unité vaincra face à la terreur.

Cette nuit du 13 novembre 2015 a blessé la nation française mais nul doute qu'elle saura surmonter cette épreuve comme elle l'a toujours démontré avec brio. Des familles sont dans la peine, dans la douleur depuis cette nuit d'horreur et nous partageons avec elles ces durs moments. A toutes ces familles, nous présentons nos sincères condoléances.

EDDY RABE

Cinq morts, c'est le triste bilan du naufrage d'une vedette rapide reliant la ville de Majunga à Katsepy survenu dans la matinée de dimanche 08 novembre. Cette terrible nouvelle ébranle la Cité des fleurs et suscite une vive émotion de la part de la population. Le naufrage interpelle également sur les normes de sécurité qu'exige le transport maritime surtout en matière de transport de personnes. Cette vedette est-elle homologuée pour ce genre d'activité? L'exploitant a-t-il reçu une autorisation légale? Les passagers ont-ils tous été équipés de gilet de sauvetage? Beaucoup de questions se posent au lendemain de ce drame d'autant qu'il se murmure que la vedette était surchargée. Les enquêtes donneront certainement plus de précisions sur les circonstances exactes de l'accident tout en espérant que celles-ci seront diligentées d'une manière objective, professionnelle et juste. La question de sécurité, souvent négligée pour ce type d'activité à Madagascar, se paie toujours au prix fort lorsqu'un accident survient comme c'est le cas. Corruption, laxisme des autorités, tous les ingrédients sont malheureusement parfois réunis pour que la sécurité soit le cadet des soucis des exploitants en matière de transport dans la Grande Ile, que ce soit maritime ou terrestre. Les autorités sont plus dans la réaction que dans l'action pour prévenir la sécurité des personnes. Mais les réactions constituent souvent les conséquences d'un drame; les autorités accusent toujours un temps de retard sur des décisions qui se traduisent, hélas, en pertes de vies humaines.

Il est à noter que la Baie de Bombetoka où se situe l'axe Majunga-Katsepy enregistre peu de naufrage dans la mesure où les eaux y sont calmes et une barge assurant le fonctionnement d'un service public fait la navette plusieurs fois par jour avec toutesles normes de sécurité requises. L'axe Majunga-Katsepy est en effet considéré par le pouvoir public comme une portion de la route qui relie la capitale du Boeni à la partie sud de la province de Majunga, de Katsepy à Maintirano, d'où la notion de service public avec l'utilisation d'une barge pour assurer le transport de véhicules, de marchandises et de personnes. L'arrivée de ces vedettes rapides pour fournir une prestation différente à celle de la barge pour les passagers les plus pressés marque une évolution sur le mode de transport sur cette desserte. Mais des questions et des doutes sont toutefois permis sur les normes de sécurité et l'homologation de ces engins si encore ils sont autorisés à prendre la mer avec des passagers à bord. Il ne faut pas non plus oublier qu'en cette période de l'année, avec la saison des pluies, l'embouchure où se jette le fleuve Betsiboka est fortement agitée et crée des courants marins très puissants, qui, pour une vedette surchargée, pourraient constituer un potentiel danger. Et c'est exactement sur l'axe Majunga-Katsepy que se trouve cette embouchure, Betsiboka se déversant sur la Baie de Bombetoka. Maintenant, il appartient aux autorités de faire la lumière et de dégager les responsabilités de chacun sur ce tragique accident afin que les familles puissent faire leur deuil dignement.

A ces familles plongées subitement dans la peine et dans la douleur, nous présentons nos sincères condoléances.

EDDY RABE

Les All Blacks ou l'équipe de rugby à XV de la Nouvelle-Zélande ont été sacrés champions du monde de rugby en remportant la finale face à l'Australie 34-17. Au-delà de cette finale remportée avec brio, les Blacks sont entrés dans l'histoire de l'Ovalie en devenant la première équipe à avoir gagné deux fois de suite la Coupe du monde après leur titre à domicile en 2011. La Nouvelle-Zélande devient également la première nation au monde à avoir glané le plus de titre mondial avec 3 titres de Championne du monde (1987, 2011, 2015). Les hommes de Richie MacCaw, l'emblématique capitaine des Blacks avec 22 matchs de Coupe du Monde à son actif, ont aussi vaincu le signe indien car jamais cette équipe de noir vêtue n'a remporté la Coupe du monde loin des terres maories avant ses deux précédents titres. Dans son ensemble, cette 8ème édition de Coupe du monde qui s'est déroulée en Angleterre depuis le 18 septembre a montré que la Nouvelle-Zélande règnait en maître sur le monde du rugby. Les Blacks ont survolé la compétition et ont démontré sur toutes les lignes qu'ils étaient au-dessus de tout le monde et ce, largement. Les Bleus de Philippe Saint-André s'en souviendront sans doute longtemps de leur déculottée infligée par ces doubles champions du monde en titre en quarts de finale de la compétition. Les Wallabies australiens ont cru un instant pouvoir les déstabiliser en cet après-midi de finale lorsque les futurs champions du monde étaient réduits à 14. Mais rien ne semble pouvoir troubler cette équipe des All Blacks, qui, de l'avis général des experts, figure comme l'une des meilleures de l'histoire. Et au vu de leur prestation durant cette Coupe du monde, cet avis n'est pas usurpé. Les Blacks méritent amplement leur titre et bravo à eux. La Nouvelle-Zélande a aussi démontré qu'elle risquerait de parader seule au firmament du rugby mondial pendant un long moment; il appartiendra désormais aux autres nations de hisser leur niveau pour la rejoindre.

Domination de l'hémisphère sud sur l'hémisphère nord

Clap de fin donc pour cette 8ème édition de la Coupe du monde de rugby qui a été le théâtre d'une belle fête du ballon ovale, une vraie réussite. Elle a été riche en essais et en jeu spectaculaire. L'émotion a pris part également au spectacle avec des joueurs dignes de combattants d'un autre âge comme les vaillants samouraïs japonais qui ont battu les Sprinbok sud-africains, qui, pourtant, se sont retrouvés sur le podium après ressaisissement. Elle a également révélé que le niveau du rugby mondial avait pris une propension à se hisser vers le haut. Les Pumas argentins l'ont prouvé en étant dans le dernier carré. Des nations comme la Roumanie, les Fidji, les Iles Samoa ou encore le Canada ont montré qu'il faudrait désormais composer avec elles pour promouvoir le ballon ovale. Mais cette Coupe du monde a marqué aussi la différence de niveau qui existe entre les deux hémisphères du rugby. L'hémisphère sud représenté donc par sa nouvelle double championne du monde en titre qu'est la Nouvelle-Zélande a largement dominé l'hémisphère nord. Quatre équipes de l'hémisphère sud (Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud et Argentine) se sont ainsi qualifiées en démi-finale de la compétition, une première dans l'histoire de la Coupe du monde. La déroute du nord dans sa rivalité avec l'autre partie du monde est manifestée par les malaises de ses deux têtes de gondole que sont l'Angleterre et la France. Le XV de la Rose, pays hôte de la compétition a été éliminé dès les phases de groupe (une première aussi dans sa propre histoire); un groupe, certes, relevé mais pas sûr que les Anglais ont inclus dans leur objectif cette élimination prématurée, surtout devant leur public. Quant aux Bleus, ils n'ont tout simplement pas été à la hauteur des attentes que les observateurs misaient sur eux, ils ont été méconnaissables et ont balbutié leur rugby; les Alls Blacks ont expliqué à leur manière cette débâcle française en infligeant une lourde défaite historique et mémorable à l'équipe de France. Rendez-vous est donc pris dans quatre ans au Japon pour la 9ème édition. Un rendez-vous de tous les défis pour les nouveaux champions du monde néo-zélandais pour un 3ème sacre consécutif; pas sûr qu'ils seront insurmontables pour les All Blacks avec la révélation de leurs jeunes joueurs aperçus lors de cette Coupe du monde. En attendant, ils savourent humblement leur titre tout en affirmant que conquérir un hypothétique 2ème titre mondial consécutif, ils l'ont déjà fait.

EDDY RABE