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Monjangaia

Monjangaia

C'est un blog d'informations et d'analyses sur l'actualité internationale en général, et, malgache, en particulier.

Publié le par Eddy Rabe

Le Brésil a écrit son histoire dans "sa Coupe du Monde". Mais cette histoire n'est pas celle que les 200 millions de Brésiliens attendaient pour cette 20ème édition de la Coupe du Monde de football organisée chez eux. En effet, les hommes de Luiz Felipe Scolari se sont lourdement inclinés 1-7 face à l'Allemagne pour le compte de la . . . demi-finale de cette Coupe du Monde. Il faut reconnaître que les joueurs brésiliens n'étaient pas à la hauteur du rendez-vous face à la rigueur tactique et la technique des Allemands. En 06 minutes lors de la première période, les Allemands ont marqué 4 buts et en 10 minutes, Julio Cesar, le portier brésilien, est allé rechercher 5 fois le ballon au fond de ses filets. Les Brésiliens sont groggy, le monde entier n'en croyaient pas ses yeux et les joueurs allemands eux-mêmes étaient surpris, tellement c'était facile. Lorsque Toni Kroos, le milieu allemand marque du plat du pied, on croirait voir un match d'entraînement et non à une demi-finale de Coupe du Monde. Le réveil sera dur ce jour pour les Brésiliens et les mots seront difficiles à trouver pour expliquer cette déroute historique. Mais il faut l'avouer le mal remonte à loin. Au niveau du casting, le sélectionneur n'a sans doute pas choisi les hommes qu'il faut pour affronter ce grandiose événement tant sur le plan psychologique que technique. Depuis le début du tournoi, on sentait les joueurs brésiliens très fébriles et incapables de proposer un fond de jeu. Sur toutes les lignes, la Seleçao présentait des carences. Il aura fallu le génie de Neymar pour que le Brésil sorte vainqueur de certains matchs, et surtout, l'aide de sa bonne étoile comme lors des 1/8 de finale face au Chili. Et le forfait de Neymar face à l'Allemagne ajouté à la suspension du défenseur Thiago Silva a mis à nue cette défaillance collective. Neymar, un gamin de 20 ans, était l'arbre qui cachait la forêt. C'est peu pour prétendre aller jusqu'au bout de la compétition. Surtout que beaucoup de joueurs brésiliens n'ont pas mérité porter ce maillot "auriverde" comme Fred qui était un fantôme sur le terrain lors des 6 matchs disputés par le Brésil dans la compétition.

Un mythe s'ébranle

Jamais le Brésil n'a subi une telle défaite dans l'histoire de son football; ou du moins, il faut remonter dans les années 20 pour voir le Brésil s'incliner par 6 buts d'écart. Au-delà du score, cette défaite sera lourde à porter au vu du contexte. C'était lors d'une demi-finale de Coupe du Monde sur le sol brésilien où la Seleçao n'a plus perdu sur 46 matchs, et où tout un peuple attendait une sixième étoile accrocher sur la tunique jaune. Les joueurs brésiliens qui ont disputé ce match ou ayant fait partie du groupe vont traîner cette humiliation pendant toute leur vie tant le football constitue une institution au Brésil. Car cette humiliation est entrée dans l'histoire du football brésilien et même mondial. Beaucoup de travail attendent maintenant la fédération brésilienne de football qui va devoir se pencher à la lourde tâche de tourner la page. Le Brésil devra revoir son football parce que le football brésilien ne fait plus rêver depuis la fin des années 80, le "football samba" a disparu malgré les titres acquis entretemps. Les limites semblent atteintes actuellement et un mythe s'ébranle après cette raclée du 08 juillet 2014. Dans tous les cas, cette défaite marquera à jamais le football brésilien dans les années et les années à venir. Néanmoins, il ne faut pas enlever le mérite à cette équipe d'Allemagne qui n'usurpe pas son titre de l'une des meilleures sélections du monde si ce n'est la meilleure lorsque les résultats lui seront favorables ce 13 juillet 2014 lors de la finale.

Eddy Rabe

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