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Monjangaia

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C'est un blog d'informations et d'analyses sur l'actualité internationale en général, et, malgache, en particulier.

Publié le par Eddy Rabe
Madagascar: le pouvoir empêtré dans les délestages.

Le mois dernier, le gouvernement Kolo a semblé trouver le principal responsable, à ses yeux, des délestages en électricité qui paralysent l'ensemble du pays. Il s'agit du ministre de l'énergie, Fienena Richard. A ses yeux seulement car le raccourci vers l'éviction du ministre est un peu simpliste. Ce dernier a juste, en effet, joué le mauvais rôle, celui d'une "fusible". La vérité, c'est que le pouvoir semble dépassé, comme sur de nombreux problèmes qui minent le pays, sur celui de l'approvisionnement en l'électricité. Un cas grave dans la mesure où aucun élan de développement ne peut être réalisé sans une politique de l'énergie fiable et efficace. Madagascar n'en dispose pas ou en est loin du compte.Il est bien loin le temps de la campagne présidentielle ou le jour de la prestation de serment durant lesquels Hery Rajaonarimampianina a bien promis de régler les problèmes de délestage en 3 mois. Dix mois après sa prise de fonction, presque tout le pays plonge toujours dans le noir et dans la plupart des grandes villes, l'électricité n'est assurée que pour 2 ou 3 heures par jour. La situation s'est donc même empirée par rapport à l'avant avènement Rajaonarimampianina. Il est vrai qu'il n'est pas simple de résoudre ce problème épineux de l'approvisionnement en électricité à Madagascar avec notamment les zones d'ombre qui entourent la gestion de la Jirama, la société d'Etat qui assure la quasi-totalité de l'approvisionnement et de la distribution de l'électricité dans le pays. Justement, en s'essayant de bousculer la fourmilière, Fienena Richard a perdu son poste. L'ex-ministre a voulu mener, avec l'appui de la Banque Mondiale, un audit sur les dépenses faramineuses et croissantes pour le besoin mensuel en carburants de la Jirama; dépenses qui n'ont pourtant, jusqu'ici, réussi à résoudre les problèmes de délestages, bien au contraire. Mal lui en a pris. Car il faut reconnaître, et ce n'est point un secret d'Etat, que de puissantes organisations, qualifiées par certaine presse malgache de "mafieux", agisent en sous-main pour détourner les carburants censés faire tourner les centrales thermiques. Un phénomène qui mine considérablement la gestion de cette entreprise d'Etat que Fienena Richard a voulu faire changer de statut pour une société commerciale avec une gestion transparente, d'où l'audit. C'était sans compter ces lobbies mafieux. Par ailleurs, depuis sa création en 1975, soit il y a 39 ans, la Jirama n'a jamais connu un essor palpable suite à de mauvaises stratégies de gestion et d'orientation. Son monopole sur le transport et la distribution de l'électricité lui a tout juste permis de rester à flots; une partie de la production étant assurée par le secteur privé suite à la libéralisation du secteur de l'électricité en 1999. Elle a également joué un rôle ingrat de "vache à lait" de la République sous tous les régimes susscessifs. L'Etat se servant sans vergogne dans ses caisses, de par sa capacité de disposer en temps réel de l'argent frais issu des règlements de factures des clients, pour la majeure partie des particuliers, qui s'acquittent de leur dû en liquides. Malgré cela, Madagascar n'a connu ce phénomène de délestage qu'il y a 10 ans, vers la deuxième moitié du premier mandat de Marc Ravalomanana, contrairement à d'autres pays africains sous-développés. Le régime Ravalomanana a voulu justement réformer la gestion de la Jirama en reniant toutes les pratiques et les modes de fonctionnement déjà en place car initié par le régime précédent. La réforme a été mal conduite et la grande dépendance de la production de l'électricité aux centrales thermiques donc aux carburants et aux flux du marché du pétrole n'a pas arrangé les choses et a plongé Madagascar dans les délestages. Puis vint la transition avec son lot de marasmes et de corruptions qui n'ont guère arrangé la situation. Ou même pire avec les détournements en tous genres et les pratiques mafieuses qui rongent la Jirama, on arrive au point désastreux que l'on connaît actuellement.Volonté et courage politiqueLe pouvoir actuel n'a pas su mesurer l'ampleur de la situation. Ou encore, ne disposant pas de politique franche dès le départ en matière d'énergie -comme dans d'autres secteurs prioritaires- il s'est vite retrouvé dépourvu d'initiative face au phénomène et surtout face au lobbying exercé par ceux qui se complaisent de la situation de dépendance dans laquelle se trouve actuellement la Jirama. Le discours du président de la République lors d'une conférence de presse après un énième déplacement à l'étranger en dit long sur la situation. Pour un pouvoir qui a pris le défi d'éradiquer le délestage en 03 mois, il avait été surprenant et inquiétant en effet d'apprendre de la bouche même du chef de l'Etat qu'il venait de découvrir les magouilles et les détournements dont est victime la Jirama, et ce, 06 mois après son élection. A court terme, la réforme de la Jirama est une nécessité voire une obligation pour qu'elle dispose d'un mode de fonctionnement digne d'une entreprise sachant allier rentabilité et notion de service public, sa vocation première. Et cela doit passer par une gestion rigoureuse et transparente sevrées de toutes pratiques néfastes qui ont nui jusqu'ici. Cela nécessite de la volonté et du courage politique. Les bailleurs de fonds sont disposés à contribuer dans ce sens depuis notamment l'initiative de Fienena Richard et semblent aujourd'hui conditionner leur aide dans le domaine de l'énergie sur la réalisation de cette réforme. La balle se trouve donc dans le camp du pouvoir. A moyen et à long terme, il faut définir et asseoir une politique de l'énergie orientée vers les énergies renouvelables. L'Etat l'envisage mais ne semble pas considérer cette piste comme prioritaire et gage de développement. Encore une fois, soit, le lobbying sur l'usage du pétrole prend le dessus sur l'Etat, soit, celui-ci manque une fois de plus de visibilité sur la question. En effet, le chef de l'Etat est conscient de l'enjeu représenté par les énergies renouvelables à Madagascar mais a déclaré publiquement récemment qu'il laissait au secteuf privé d'en assurer le développement et l'exploitation. Ce qui s'avère être une erreur de politique. Certes la production de l'électricité a été libéralisée mais l'énergie reste un secteur stratégique et s'assurer de son développement relève d'une fonction régalienne. D'ailleurs, c'est une des raisons pour lesquelles la Jirama n'a pas été, à l'époque, privatisée. Il faut reconnaître toutefois que l'Etat malgache ne dispose pas de moyens pour se lancer dans de grands projets pour une reconversion vers les énergies renouvelables du type éoliennne, solaire, courant marin, barrage hydraulique, etc... Mais il s'agit là d'une volonté politique qu'aurait dû se munir le pouvoir dans une stratégie de politique générale de l'Etat pour mener le pays vers le développement en définissant l'énergie comme un axe de priorité. L'Etat doit donc définir comme sa priorité l'énergie et fixer ses besoins en ce sens dans le cadre des négociations avec les bailleurs de fonds. Les emprunts qui en découlent pourront ainsi financer les projets pour le développement et l'exploitation des énergies renouvelables. Ou encore l'Etat peut aussi avoir recours au grand emprunt pour financer ces grands projets pour le développement d'énergies renouvelables comme l'ont fait certains pays occidentaux pour relancer leur croissance. Quitte à s'endetter, il vaut mieux l'être pour des projets utiles et pérennes pour la nation. Il ne faut pas oublier non plus que ces projets génèrent de l'emploi donc apportent de la croissance. D'autant que Madagascar est doté de potentiels naturels pour développer les énergies renouvelables. Il y a le vent, le soleil, la mer en abondance et une étude vient récemment de publier qu'il existe encore plus de 500 sites non exploités pouvant accueillir des barrages hydrauliques.Aucun signe d'améliorationMais pour y arriver, il est vrai, il faut s'appuyer sur une politique solide dans le domaine et rassurer les bailleurs de fonds de la nécessité absolue de cette politique pour l'économie. C'est une question de conviction tel un particulier empruntant de l'argent à son banquier. Si celui-ci est convaincu de l'utilisation de son argent, il lui accorde le prêt. Aujourd'hui, c'est cette clarté dans la politique économique notamment sur le cap à suivre qui manque au gouvernement. L'énergie de ce fait en pâtit et il n'est pas étonnant qu'il s'embourbe de jour en jour face aux délestages, ne pouvant prendre que des mesures sporadiques au cas par cas et non définitives et radicales. Quasi un mois après son limogeage, Fienena Richard n'a toujours pas été remplacé. L'intérim étant toujours assuré par son ex-collègue de l'économie, Herilanto Raveloarison. Pourtant, le Premier ministre a lui-même déclaré que l'éviction de l'ancien ministre de l'énergie avait été longuement mûrie et décidée 15 jours avant le conseil des ministres qui a officialisé le départ afin de mieux répondre à une solution de repli plus appropriée en efficacité pour résoudre les délestages. Aucun signe d'amélioration n'a pour l'instant été constaté. Tout est dit. Comment le pouvoir entend-il espérer le développement avec ces délestages de plus en plus fréquents à travers tout le pays? Comment entend-il, avec ce fardeau, attirer les investisseurs étrangers pour juguler la chute de la monnaie malgache? Comment compte-t-il redresser l'industrie et les PME malgaches si elles n'ont même pas les moyens de pouvoir travailler faute d'électricité? Comment arrêter l'insécurité urbaine si les grandes villes sont quotidiennement plongées dans l'obscurité? Ou tout simplement, comment le pouvoir espère-t-il gagner la confiance et l'adhésion de la population dans sa politique de développement avec l'incapacité de faire face aux délestages? Tant de questions qui ramènent à une seule: comment et quand le pouvoir va-t-il pouvoir résoudre ces problèmes de délestages? Pour le moment, il fait du surplace tant il s'est englué.Eddy Rabe

L'ancien ministre de l'énergie, Fienena Richard (au centre, 2e à partir de la gauche) ici en visite d'une centrale électrique de la Jirama accompagné notamment par le Directeur Général de celle-ci, Rasidy Désiré (au premier plan). Le ministre fut limogé du gouvernement en octobre dernier, faute de résultats sur les problèmes de délestage qui touchent l'ensemble du pays, selon la version officielle. Mais à vouloir mener une restructuration et un audit pour une gestion transparente et saine de la Jirama, d'aucuns affirment qu'il est victime des groupes de pression qui lorgnent sur la manne financière générée par l'approvisionnement en carburants de la Jirama.

L'ancien ministre de l'énergie, Fienena Richard (au centre, 2e à partir de la gauche) ici en visite d'une centrale électrique de la Jirama accompagné notamment par le Directeur Général de celle-ci, Rasidy Désiré (au premier plan). Le ministre fut limogé du gouvernement en octobre dernier, faute de résultats sur les problèmes de délestage qui touchent l'ensemble du pays, selon la version officielle. Mais à vouloir mener une restructuration et un audit pour une gestion transparente et saine de la Jirama, d'aucuns affirment qu'il est victime des groupes de pression qui lorgnent sur la manne financière générée par l'approvisionnement en carburants de la Jirama.

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Publié le
Ravalomanana, ce trublion.

Depuis une semaine, le monde politique malgache est bouleversé. Depuis que l'ancien Président de la République, Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud depuis plus de 5 ans a foulé le sol malgache sans crier gare ni sans que les autorités malgaches ne soient au courant, la classe politique malgache se trouve dans tous ses sens, du sommet de l'Etat jusque dans la composition de l'Assemblée Nationale, en passant par les éléments de son propre camp.

Il faut reconnaître que Marc Ravalomanana en rentrant en catimini à Madagascar a réussi un coup de maître inédit dans l'histoire politique de la Grande Ile. Car le mystère demeure toujours sur les conditions dans lesquelles il a pu entrer sur le territoire au nez et à la barbe des autorités. Un jour, cela s'éclaircirait peut-être mais en attendant Ravalomanana est bel et bien là. Toutefois, ce retour ne lui aura pas été bénéfique bien longtemps car, non seulement, il a été vite mis en résidence surveillée dans un camp militaire à Antsiranana, au nord de l'Ile; mais aussi, la communauté internationale qui a tant reclamé son retour a fermement condamné la manière avec laquelle il a été réalisé. Le pouvoir semblait dépassé par cet événement et ne disposait d'autre alternative que l'usage de la force pour effacer l'affront infligé par l'ancien président en l'emmenant manu militari vers sa "résidence surveillée". Mais pour beaucoup d'observateurs politiques, le retour de Marc Ravalomanana, quelle qu'en soit sa forme, constitue une belle opportunité pour s'atteler à la réconciliation nationale. Une réconciliation, qui, d'ailleurs, est clamée haut et fort par Hery Rajaonarimampianina comme condition essentielle dans le développement du pays.

Un énième couac

Le coup était ingénieux digne d'un titre de Gérard de Villiers. Marc Ravalomanana a pu franchir les frontières malgaches sans que les autorités n'en soient averties ou même qu'elles ne s'en soient aperçues. Du jamais vu pour un pays souverain! D'autant qu'il ne s'agit d'une personnalité quelconque mais d'un ancien chef d'Etat, qui, de surcroît, ne dispose pas de son passeport retenu par la justice sud-africaine dans le cadre de la procédure suite à une plainte déposée par l'association des victimes de la tuerie du 07 février 2009. Le fait est cruel pour le pouvoir Rajaonarimampianina: il s'agit là d'un énième couac depuis que les destinées du pays ont été confiées à l'ancien ministre des finances. C'était il y a un peu plus de 9 mois. Mais cette fois-ci, l'impact peut s'avérer périlleux. Ce retour inopiné et spectaculaire de Marc Ravalomanana a mobilisé l'attention de toutes les couches de la société malgache, a sensibilisé la communauté internationale et a revigoré ses partisans. Sans parler de l'ampleur médiatique de l'événement. Pris de court voire même dépassé, le pouvoir a agi dans la réaction, comme souvent dira-t-on, pour sauver la face en cantonnant le désormais ex-exilé d'Afrique du Sud en résidence surveillée dans le nord du pays. Pour sa sécurité selon la version officielle. Mais le scénario de ce retour ne cesse d'alimenter les fantasmes de tous les observateurs politiques. Comment en effet Marc Ravalomanana a-t-il pu rentrer au pays sans que les autorités malgaches, surtout au plus haut sommet de l'Etat, n'en aient pas été mises au courant? Cette question évoque l'hypothèse de l'existence d'un accord entre les 2 parties. Si tel était le cas, comment alors expliquer l'attitude de Marc Ravalomanana en conférence de presse et face à ses partisans fustigeant le pouvoir, le traitant d'illégitime et en arguant qu'il n'attendrait pas la présidentielle de 2018 pour s'accaparer du pouvoir en rééditant 2002? Si cet accord n'existe pas, comment l'Etat a-t-il pu s'enliser dans une bourde aussi grotesque qu'inquiétante? L'incompétence du gouvernement, du pouvoir en général, n'est plus à démontrer mais là elle frise le ridicule; et Ravalomanana, par la même occasion, prend sa revanche sur le cours de l'histoire. Lui qui n'a pu rentrer au pays par de multiples tentatives durant la transition.

Ravalomanana arrogant

Quoi qu'il en soit, l'ancien PDG du groupe Tiko n'est pas sorti vainqueur pour autant de la situation ni le pouvoir si affaibli que ça. L'homme n'a pas changé. L'incompétence et l'inertie du pouvoir ont certes réveillé ses ambitions démesurées de reprendre les rênes du pays mais les années d'exil ne l'ont pas pour autant rendu différent. Il s'affichait dans une posture loin de son mea culpa de 2009 devant le peuple malgache lorsqu'il était sur le point d'être renversé. A travers ses déclarations, après s'être rendu à son domicile à Antananarivo, on a retrouvé le Ravalomanana arrogant, direct et sans complaisance, hargneux. Il n'est pas allé sur quatre chemins pour afficher ses ambitions marquées par ce retour: reprendre le pouvoir, et vite, sans attendre les échéances électorales de 2018. Malgré lui, il a fait ressurgir le caractère rancunier qu'on lui a toujours attribué. Ce qui n'a pas parfait son coup d'éclat puisque la communauté internationale dans son ensemble a condamné, non seulement son retour unilatéral et sans concertation mais aussi, ses propos et déclarations provocateurs. Même au sein de son propre camp, la démarche de Marc Ravalomanana a fait grincer des dents.

Opportunité pour la réconciliation nationale

Quant au pouvoir, son salut est venu de la communauté internationale, qui, dans son ensemble, lui a témoigné son soutien. Comment, en effet, pourra-t-elle en faire autrement? Elle, qui a cautionné et financé les élections qui ont accouché ce nouveau pouvoir? De grandes figures de la classe politique malgache comme l'ancien Président de la République Didier Ratsiraka ou encore l'ancien Premier ministre Omer Beriziky ont eux aussi relativisé les charges contre le régime actuel ayant permis le retour de Ravalomanana. Pour eux et pour l'ensemble de la société civile malgache en passant par la communauté internationale, la présence de Marc Ravalomanana sur le sol malgache constitue une grande opportunité pour se lancer d'une manière effective dans la réconciliation nationale. Ce point crucial dans le processus de sortie de crise recommandé par la feuille de route et réclamé par une frange de la classe politique a depuis achoppé sur l'absence de Marc Ravalomanana à Madagascar. Le pouvoir lui-même, par la voix de son chef, le président Hery Rajaonarimampianina semble aussi disposé à franchir le pas pour cette réconciliation nationale. Il a répété à maintes reprises depuis sa prestation de serment en janvier que la réconciliation nationale constituait une étape fondamentale pour le développement du pays. Aujourd'hui, tout semble donc réuni pour sa tenue, d'autant que c'est la seule alternative dont dispose le pouvoir pour résoudre l'épineux cas Ravalomanana. On devrait donc s'acheminer vers la rencontre au sommet, c'est-à-dire une rencontre des anciens chefs d'Etat et de l'actuel en vue de cette réconciliation nationale. L'entourage de Marc Ravalomanana, après avoir vivement critiqué les conditions de détention de son leader et tenté vainement d'exhorter les partisans à descendre dans la rue, s'est résolu à présent à suivre cette voie. L'épouse du chef, Lalao Ravalomanana, a appelé toutes les composantes de la réconciliation nationale à se rapprocher pour un apaisement de la situation.

Faut-il rappeler que la réconciliation nationale demeure effectivement la clé de voûte de l'apaisement politique à Madagascar mais elle n'a jamais été prise en compte depuis la crise de 2002. A l'époque, Marc Ravalomanana a accédé au pouvoir par la force mais n'a pas jugé nécessaire de procéder à la réconciliation nationale malgré les appels incessants de l'opposition de l'époque dirigée par Albert Zafy. Pour Ravalomanana qui a fait torturer, a emprisonné, a fait tuer à l'époque, la réconciliation nationale n'était pas nécessaire. Ce qui a entraîné inévitablement à sa chute en 2009, mais surtout, ce qui a provoqué une nouvelle crise politique paralysant le pays pendant 5 ans. Aujourd'hui, l'histoire a rattrapé le trublion. Celui qui a tant renié la réconciliation nationale la réclame à présent pour se dépêtrer d'une situation qui "l'emprisonne" mais qu'il a, en soi, provoquée.

Eddy Rabe

Marc Ravalomanana, ancien Président de la République de Madagascar et ancien exilé en Afrique du Sud depuis 2009 lors de sa chute jusqu'au 13 octobre dernier, date à laquelle il est rentré en catimini, sans passeport, à Madagascar au nez et à la barbe des autorités malgaches. L'homme dérange et mis de suite en résidence surveillée à son retour car il a, sans ambiguïtés, affiché ses ambitions celles de reprendre le pouvoir quitte à faire descendre ses partisans dans la rue comme en 2002.

Marc Ravalomanana, ancien Président de la République de Madagascar et ancien exilé en Afrique du Sud depuis 2009 lors de sa chute jusqu'au 13 octobre dernier, date à laquelle il est rentré en catimini, sans passeport, à Madagascar au nez et à la barbe des autorités malgaches. L'homme dérange et mis de suite en résidence surveillée à son retour car il a, sans ambiguïtés, affiché ses ambitions celles de reprendre le pouvoir quitte à faire descendre ses partisans dans la rue comme en 2002.

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Triste pour le décès de Rasoa Kininike. Grosse pensée pour sa famille. Une grande perte pour la musique malgache. Rasoa va beaucoup manquer aux amoureux de la musique du terroir et du "Tsapiky". Repose en paix! "Tsara tso-drano".

Triste pour le décès de Rasoa Kininike. Grosse pensée pour sa famille. Une grande perte pour la musique malgache. Rasoa va beaucoup manquer aux amoureux de la musique du terroir et du "Tsapiky". Repose en paix! "Tsara tso-drano".

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