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Monjangaia

Monjangaia

C'est un blog d'informations et d'analyses sur l'actualité internationale en général, et, malgache, en particulier.

Publié le

Très peiné par l'escalade de violences qui touche le Proche-Orient. Condoléances à toutes les familles des passagers du vol MH17 de Malaysia Airlines abattu en Ukraine. Solidaire à toutes les familles ravagées par la folie et la barbarie des hommes de par le monde.

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Publié le par Eddy Rabe

Le Brésil a écrit son histoire dans "sa Coupe du Monde". Mais cette histoire n'est pas celle que les 200 millions de Brésiliens attendaient pour cette 20ème édition de la Coupe du Monde de football organisée chez eux. En effet, les hommes de Luiz Felipe Scolari se sont lourdement inclinés 1-7 face à l'Allemagne pour le compte de la . . . demi-finale de cette Coupe du Monde. Il faut reconnaître que les joueurs brésiliens n'étaient pas à la hauteur du rendez-vous face à la rigueur tactique et la technique des Allemands. En 06 minutes lors de la première période, les Allemands ont marqué 4 buts et en 10 minutes, Julio Cesar, le portier brésilien, est allé rechercher 5 fois le ballon au fond de ses filets. Les Brésiliens sont groggy, le monde entier n'en croyaient pas ses yeux et les joueurs allemands eux-mêmes étaient surpris, tellement c'était facile. Lorsque Toni Kroos, le milieu allemand marque du plat du pied, on croirait voir un match d'entraînement et non à une demi-finale de Coupe du Monde. Le réveil sera dur ce jour pour les Brésiliens et les mots seront difficiles à trouver pour expliquer cette déroute historique. Mais il faut l'avouer le mal remonte à loin. Au niveau du casting, le sélectionneur n'a sans doute pas choisi les hommes qu'il faut pour affronter ce grandiose événement tant sur le plan psychologique que technique. Depuis le début du tournoi, on sentait les joueurs brésiliens très fébriles et incapables de proposer un fond de jeu. Sur toutes les lignes, la Seleçao présentait des carences. Il aura fallu le génie de Neymar pour que le Brésil sorte vainqueur de certains matchs, et surtout, l'aide de sa bonne étoile comme lors des 1/8 de finale face au Chili. Et le forfait de Neymar face à l'Allemagne ajouté à la suspension du défenseur Thiago Silva a mis à nue cette défaillance collective. Neymar, un gamin de 20 ans, était l'arbre qui cachait la forêt. C'est peu pour prétendre aller jusqu'au bout de la compétition. Surtout que beaucoup de joueurs brésiliens n'ont pas mérité porter ce maillot "auriverde" comme Fred qui était un fantôme sur le terrain lors des 6 matchs disputés par le Brésil dans la compétition.

Un mythe s'ébranle

Jamais le Brésil n'a subi une telle défaite dans l'histoire de son football; ou du moins, il faut remonter dans les années 20 pour voir le Brésil s'incliner par 6 buts d'écart. Au-delà du score, cette défaite sera lourde à porter au vu du contexte. C'était lors d'une demi-finale de Coupe du Monde sur le sol brésilien où la Seleçao n'a plus perdu sur 46 matchs, et où tout un peuple attendait une sixième étoile accrocher sur la tunique jaune. Les joueurs brésiliens qui ont disputé ce match ou ayant fait partie du groupe vont traîner cette humiliation pendant toute leur vie tant le football constitue une institution au Brésil. Car cette humiliation est entrée dans l'histoire du football brésilien et même mondial. Beaucoup de travail attendent maintenant la fédération brésilienne de football qui va devoir se pencher à la lourde tâche de tourner la page. Le Brésil devra revoir son football parce que le football brésilien ne fait plus rêver depuis la fin des années 80, le "football samba" a disparu malgré les titres acquis entretemps. Les limites semblent atteintes actuellement et un mythe s'ébranle après cette raclée du 08 juillet 2014. Dans tous les cas, cette défaite marquera à jamais le football brésilien dans les années et les années à venir. Néanmoins, il ne faut pas enlever le mérite à cette équipe d'Allemagne qui n'usurpe pas son titre de l'une des meilleures sélections du monde si ce n'est la meilleure lorsque les résultats lui seront favorables ce 13 juillet 2014 lors de la finale.

Eddy Rabe

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Publié le par Eddy Rabe
Mondial 2014: une Coupe du Monde époustouflante!

Déjà 136 buts et nous ne sommes qu'à la fin des matchs de groupes. Rien qu'à ce nombre de buts, à ce stade de la compétition, ce Mondial brésilien entre déjà dans l'histoire en étant le plus prolifique. L'on assiste en effet à une Coupe du Monde spectaculaire, très ouverte sur le plan sportif et festive. Les milliards de spectateurs à travers le monde ne peuvent que s'en réjouir car la planète vit football depuis le 12 juin dernier jusqu'au 13 juillet prochain. Pour ce premier acte, les 32 nations engagées dans la compétition avaient bien joué le jeu, le spectacle était là: de rebondissements en qualification historique jusqu'en sanction exemplaire, on aura tout vu.

Sans avoir commencé, le Mondial brésilien a déjà fait couler beaucoup d'encre. Le monde entier assistait, avec admiration ou étonnement, cela va de soi, aux multiples manifestations qui embrasaient le pays, de Brasilia à Rio, quelques mois avant le début de la compétition. La classe moyenne brésilienne s'insurgeait contre le coût faramineux de l'organisation de cette 20ème Coupe du Monde de football. La facture s'élève en effet à plus de 10 milliards d'euros et tant bien même qu'ils soient des fous de football, il existe d'autres priorités plus urgentes que le ballon rond selon la majorité des Brésiliens. Mais à la vieille du premier coup de sifflet, les manifestants décrétaient une trêve d'autant que la victoire du Brésil lors du match inaugural face à la Croatie apaisait la tension et rassemblait le peuple brésilien derrière son équipe nationale. Place au jeu!

Récidiviste

Lors de cette phase de qualifications, les grandes équipes supposées être favorites déchantaient. La surprise venait de l'Espagne, tenante du titre et double championne d'Europe consécutive, sortie dès le 1er tour en ayant été laminée par les Pays-Bas lors du premier match et dominée par le Chili au second. Cette Coupe du Monde a peut-être marqué la fin d'une génération et d'une belle équipe d'Espagne qui a dominé le football mondial pendant 06 années consécutives. Le Brésil, malgré la victoire au premier match, n'était pas séduisant, et sans le génie de Neymar, aurait été bien embêté pour s'extirper de la phase des poules. Quant à la grande Allemagne, c'est mi-figue, mi-raisin, bien qu'elle ait pulvérisé le Portugal. Le Portugal, qui, d'ailleurs, a fait ses valises à l'issue du 1er tour, sans convaincre, mené par un Cristiano Ronaldo pas au mieux de sa forme et qui n'a marqué qu'un seul petit but. L'Argentine aussi ne semble pas dans les grands jours sur le jeu qu'elle avait proposé et il a fallu, à chaque fois, le talent de son sauveur Messi pour l'épargner des mauvaises surprises. Et que dire de l'Italie et de l'Angleterre, deux grandes nations du football qui se sont fait sortir également au premier tour. Mais l'Italie a laissé son empreinte à ce Mondial à travers son défenseur Giorgio Chiellini qui s'est fait mordre par l'attaquant uruguayen Luis Suarez lors de la "petite finale" de qualification qui opposait les 2 équipes. Luis Suarez n'était pas à son premier fait d'armes en matière de morsure sur le rectangle vert. Que ce soit aux Pays-Bas où il évoluait sous les couleurs de l'Ajax ou en Angleterre avec Liverpool, la star de l'équipe de l'Uruguay s'est fait déjà connaitre pour son penchant à vouloir aiguiser ses incisives sur ses adversaires. Jamais deux sans trois dit-on, Luis Suarez a récidivé une troisième fois mais cette fois-ci avec sa sélection et en Coupe du Monde. Pour son malheur, la FIFA a moyennement apprécié l'acte, qu'il a eu la maladresse de minimiser, mais lorsque la grande instance internationale du football se fâche, elle ne badine pas sur les moyens. Résultat: l'attaquant de l'Uruguay et de Liverpool écope de 09 matchs de suspension avec la Celeste (appellation attribuée à l'équipe nationale de l'Uruguay) et de 04 mois d'interdiction d'activités liées au football. Luis Suarez a été même prié de quitter le camp de base de sa sélection juste après la publication de la sentence. La sanction est lourde. Elle est même exemplaire et historique dans un Mondial; là également cette édition brésilienne se démarque. Est-elle méritée? Le débat est ouvert là-dessus et chacun y va de son petit aperçu, mais sur le fond, la FIFA s'est peut-être basée sur le caractère récidiviste du joueur.

L'Equipe de France séduit

A l'inverse de tout cela, le Mondial brésilien a réservé de belles révélations. L'Equipe de France de Didier Deschamps d'abord. La bande à Karim Benzema est entrée dans l'histoire de l'Equipe de France en étant l'équipe la plus jeune à avoir participé à une phase finale de Coupe du Monde. Au-delà de l'âge, elle séduit autant sur le jeu que sur l'efficacité. En écrasant la Suisse 5-2, les Bleus de Didier Deschamps ont marqué les esprits et beaucoup les voient aller loin dans la compétition, même ceux qui, d'habitude, les décriaient à tort ou à raison. D'ailleurs, en se qualifiant en huitième de finale, les Bleus ont déjà rempli leur objectif mais connaissant la culture de la gagne du sélectionneur, l'appétit viendra certainement en mangeant pour cette équipe. Et au vu de l'engouement constaté autour du groupe que ce soit au Brésil ou en France, l'on constate que l'amour et la passion des supporters ont été retrouvés. Il semble bien loin la tragédie de Knysna. Dans le rayon des révélations, il faut souligner le parcours du Chili et du Mexique. En voyant jouer ces deux équipes sans grands noms de star, on se remémore à jamais que le football est un sport collectif et que sans envie, le talent ne suffit pas. Mais dans son ensemble, sur ce qu'on a vu sur le plan sportif, la compétition est très ouverte. Les équipes se donnent à fond malgré la chaleur et l'humidité et c'est tant mieux pour le spectacle.

Dilemmes des primes

Plus proche de nous enfin, les équipes africaines ont montré deux visages. D'abord, il y a celles qui ont satisfait comme l'Algérie et le Nigéria; et celles qui ont déçu ou même déplu comme le Cameroun. Ainsi, l'Algérie a écrit son histoire dans ce Mondial brésilien. Elle s'est qualifiée pour la 1ère fois en 1/8 ème de finale d'une phase finale de Coupe du Monde. Pour les joueurs et les Algériens le moment est historique et fort en symbole car les Fennecs vont retrouver l'Allemagne pour le tour suivant; l'Allemagne qui leur avait privé d'une qualification en 1/8 ème de finale lors de la Coupe du Monde en 1982 suite à un match arrangé entre les Allemands et les Autrichiens leur permettant de se qualifier. Pour le Nigéria, la qualification a été surtout obtenue grâce à l'implication et à l'envie affichées par les joueurs mais surtout à un grand gardien, Vincent Enyama. Quant aux trois grandes nations de football africain que sont la Côte-d'Ivoire, le Ghana et le Cameroun, l'élimination dès le 1er tour est plus que décevante, avec une circonstance atténuante pour le Ghana qui se trouvait dans un groupe très relevé qualifié même de "groupe de la mort". En effet, au-delà des performances sportives, ce sont les dilemmes extra-sportifs qui entouraient ces équipes africaines, notamment sur la question des primes, qui dérangent et exaspèrent. Le Cameroun de Samuel Eto'o se retrouve le plus pointé du doigt en se faisant remarquer de n'avoir pas voulu monter dans l'avion pour conduire la délégation au Brésil sans que le problème des primes ne soit réglé. Avec zéro point à l'issue du 1er tour et des altercations entre joueurs sur le terrain, le Cameroun ne s'est pas relevé de ses maux internes au Brésil. Les règlements de compte au retour de l'équipe au pays risquent d'être farouches. Malgré le côté sympathique affichée par l'équipe du Ghana, elle n'a pas été épargnée non plus par le problème des primes. Les joueurs avant le dernier match avaient exigé le règlement de celles-ci en liquide et il a fallu que la fédération ghanéenne fasse parvenir en avion du Ghana en grosses coupures la rondelette somme de 3 millions de dollars. Et même le Nigéria en ayant été qualifié avait séché un entraînement avant ces 1/8 ème de finale pour pouvoir négocier les primes. Les problèmes de primes peuvent exister et survenir dans toutes les sélections du monde pas qu'africaines mais en Afrique elles deviennent trop récurrentes. Il est peut-être temps d'en apporter une solution viable et pérenne. Pour la Côte-d'Ivoire, l'occasion a été manquée par la génération Drogba d'entrer dans l'histoire du football ivoirien en n'ayant pas réussi de se qualifier en 1/8 ème de finale après trois participations consécutives en phase finale de Coupe du Monde. Ce 28/06/2014 débutent les 1/8 ème de finale du Mondial brésilien avec des affiches alléchantes mais comme à la phase des poules, les férus du ballon rond espèrent encore plus de spectacle.

Eddy Rabe

Fuleco, la mascotte de la 20ème édition de la Coupe du Monde du football au Brésil.

Fuleco, la mascotte de la 20ème édition de la Coupe du Monde du football au Brésil.

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